Roger Paré, pionnier de la littérature jeunesse au Québec, s’est éteint.
C’est avec une immense tristesse que la courte échelle a appris le décès de Roger Paré. Ce grand auteur-illustrateur s’est éteint le 31 mars 2022 à l’âge de 92 ans.
Né en 1929 à Ville-Marie, au Témiscamingue, ce pionnier de la littérature jeunesse au Québec avait fait des livres pour enfants et de l’illustration ses passions. Ses œuvres espiègles et poétiques sont parmi les premières à avoir été publiées à la courte échelle et ont participé à la fondation d’une maison à hauteur d’enfant. Sa série « Les plaisirs » a fait le bonheur de nombreuses générations de lectrices et de lecteurs en mettant en scène de drôles d’animaux agissant comme des humains. Beaucoup d’enfants québécois se sont familiarisés avec les lettres grâce à son inoubliable Alphabet, vendu à plus de 500 000 exemplaires!
Sa carrière d’illustrateur autodidacte avait débuté à Radio-Canada à la fin des années 1950, où il a illustré les génériques d’émissions pour la jeunesse pendant vint-cinq ans (La boîte à surprise, Bobino, Une fenêtre dans ma tête). En 1979, l’adaptation en album jeunesse d’Une fenêtre dans ma tête par Raymond Plante et Roger Paré remporte le prestigieux prix de littérature de jeunesse du Conseil des Arts du Canada. Paré le remportera à nouveau en 1985 pour le titre L’Alphabet.
Depuis 1984, Roger Paré se consacrait entièrement à la littérature jeunesse. Ses livres tendres et colorés ont fait le tour du monde dans une douzaine de langues. Son dernier livre, Petits bonheurs de lire, est paru en février 2022 chez Soulières éditeur. À la courte échelle, un livre accordéon pour les tout-petits, Cherche le chat, a été publié en mai dernier.
En 2008, Andrée Poulin le citait dans une entrevue réalisée pour Lurelu « La retraite n’existe pas, car pour moi, dessiner c’est comme respirer. »[1]
Toute l’équipe de la courte échelle est peinée d’apprendre la disparition de cette figure sympathique et emblématique de la littérature jeunesse au Québec, et présente ses plus sincères condoléances à sa famille et à ses amis et amies.
[1] Roger Paré : parcours d’un artiste éclectique et « fignoleux », Andrée Poulin, Lurelu, Volume 30, numéro 3, hiver 2008, p. 13–15. https://id.erudit.org/iderudit/11646ac